development environment
Journaux liées à cette note :
Ma définition et objectif d'un "Workspace" dans un "environnement de développement" ?
Dans une note précédente, j'ai donné ma définition et les objectifs d'un "Development kit".
Dans cette note, je souhaite donner ma définition et les objectifs d'un workspace dans un "environnements de développement".
Un workspace est un dossier, qui contient des paramètres de configuration spécifiques — généralement sous la forme de variables d'environnements — qui permettent d'interagir sur une ou plusieurs instances de services, d'un environnement précis.
Généralement ce dossier contient des guides d'instructions pour réaliser des actions spécifiques sur le workspace et des scripts de type "helpers".
Exemple de workspaces :
staging/remote-workspace/
: un workspace utilisé pour effectuer des actions sur les services déployés en staging sur des serveurs distants ;staging/local-workspace/
: un workspace d'installer localement des services dans les mêmes conditions que sur l'environnement staging ;development/local-workspace/
: un dossier workspace, qui permet de travailler — contribuer — localement sur le ou les services.
Voir aussi :
Journal du mercredi 04 décembre 2024 à 14:56
Alexandre a eu un breaking change avec Mise : https://github.com/jdx/mise/issues/3338.
Suite à cela, j'ai découvert que Mise va prévilégier l'utilisation du backend aqua plutôt que Asdf :
we are actively moving tools in the registry away from asdf where possible to backends like aqua and ubi which don't require plugins.
J'ai découvert au passage que Mise supporte de plus en plus de backend, par exemple Ubi et vfox.
Je constate qu'il commence à y avoir une profusion de "tooling version management" : Asdf,Mise, aqua, Ubi, vfox !
Je pense bien qu'ils ont chacun leurs histoires, leurs forces, leurs faiblesses… mais j'ai peur que cela me complique mon affaire : comment arriver à un consensus de choix de l'un de ces outils dans une équipe 🫣 ! Chaque développeur aura de bons arguments pour utiliser l'un ou l'autre de ces outils.
Constatant plusieurs fois que le développeur de Mise a fait des breaking changes qui font perdre du temps aux équipes, mon ami et moi nous sommes posés la question si, au final, il ne serait pas judicieux de revenir à Asdf.
D'autre part, au départ, Mise était une simple alternative plus rapide à Asdf, mais avec le temps, Mise prend en charge de plus en plus de fonctionnalités, comme une alternative à direnv , un système d'exécution de tâches, ou mise watch.
Souvent, avec des petits défauts très pénibles, voir par exemple, ma note "Le support des variables d'environments de Mise est limité, je continue à utiliser direnv".
Alexandre s'est ensuite posé la question d'utiliser un jour le projet devenv, un outil qui va encore plus loin, basé sur le système de package Nix.
Le projet devenv me fait un peu peur au premier abord, il gère "tout" :
- Comme Asdf et Mise : l'installation des outils, packages et langages
- Support de scripts "helper"
- Intégration de Docker
- Support de process
- Support du SDK Android
Il fait énormément de choses et je crains que la barrière à l'entrée soit trop haute et fasse fuir beaucoup de développeurs 🤔.
Tout cela me fait un peu penser à Bazel (utilisé par Google), Pants (utilisé par Twitter), Buck (utilisé par Facebook) et Please.
Tous ces outils sont puissants, je les ai étudiés en 2018 sans arrivée à les adopter.
Pour le moment, mes development kit nécessitent les compétences suivantes :
- Comprendre les rudiments d'un terminal Bash ;
- Arriver à installer et à utiliser Mise et direnv ;
- Maitriser Docker ;
- Savoir lire et écrire des scripts Bash de niveau débutant.
Déjà, ces quatre prérequis posent quelques fois des difficultés d'adoption.
Journal du mercredi 04 décembre 2024 à 10:14
#JaiDécouvert l'outil de "version manager" nommé aqua, une alternative à Mise et Asdf codé en Golang.
Ce projet semble avoir débuté en août 2021.
J'ai fait quelques recherches au sujet d'aqua sur Hacker News, j'ai trouvé très peu d'occurrences. J'ai trouvé "Ask HN: Homebrew, Asdf, Nix, or Other?".
Je pense qu'aqua est bien moins populaire que Asdf et Mise.
Au 4 décembre 2024 :
Je remplace direnv par la fonctionnalité env._source proposée Mise
Depuis avril 2019, j'utilise direnv dans pratiquement tous mes projets de développement informatique.
Ce matin je me suis demandé si avec les nouvelles fonctionnalités de gestion des variables d'environnement de Mise, je pouvais simplifier mes development kit 🤔.
Comme vous pouvez le voir dans install-and-configure-direnv-with-mise-skeleton
, actuellement mes development kit contiennent deux étapes de modifications de .bash_profile
ou .zshrc
. Exemple avec Zsh :
- Une étape pour configurer Mise :
$ echo 'eval "$(~/.local/bin/mise activate zsh)"' >> ~/.zshrc
$ source ~/.zsrhrc
- Seconde étape pour configurer direnv :
$ echo -e "\neval \"\$(direnv hook zsh)\"" >> ~/.zshrc
$ source ~/.zsrhrc
Voici la version simplifiée de ce skeleton basé sur "mise env._source
", avec une étape de configuration en moins :
https://github.com/stephane-klein/install-and-configure-mise-skeleton
Voici le contenu du fichier .mise.toml
:
[env]
_.source = "./.envrc.sh"
et le contenu de .envrc.sh
:
export HELLO_WORLD=foo
J'ai fait le choix de nommer ce fichier .envrc.sh
plutôt que .envrc
afin d'éviter des problèmes de compatibilité pour les utilisateurs qui ont direnv installé.
J'ai vérifié que les variables d'environnements "parents" sont bien conservées en cas de changement de variable d'environnement par Mise dans un sous dossier.
#JeMeDemande si je vais rencontrer des régressions par rapport à direnv 🤔.
J'ai décidé d'utiliser la fonctionnalité "mise env._source
" pendant quelques semaines pour me faire une opinion.
Update : voir 2024-11-06_2109.
development kit skeleton d'installation de direnv
Voici un dépôt GitHub qui contient les instructions que j'indiquais dans mes development kit, avant 2024, pour installer et configurer direnv, sous MacOS.
https://github.com/stephane-klein/install-and-configure-direnv-with-asdf-skeleton
Dans ce skeleton, direnv est installé avec asdf, voir le fichier racine ./.tool-versions
Et voici un exemple de skeleton, que j'utilise depuis novembre 2023, basé sur Mise :
https://github.com/stephane-klein/install-and-configure-direnv-with-mise-skeleton
Dans ce second skeleton, direnv est installé avec Mise, voir le fichier racine ./.mise.toml
.
Pourquoi j'utilise direnv dans mes development kit ?
Dans cette note, je souhaite expliquer pourquoi j'utilise et j'aime utiliser direnv.
Je suis toujours en train d'essayer de créer des development kit me permettant de travailler dans un environnements de développement toujours plus agréable.
J'ai découvert direnv en 2017 et j'ai commencé à l'utiliser dans un projet en avril 2019.
direnv s'utilise dans un shell, il charge et décharge automatiquement les variables d'environnement spécifiées dans un fichier .envrc
lorsqu'on entre et quitte un répertoire.
Exemple :
Voici les use cases listées sur le site officiel de direnv :
- Load 12factor apps environment variables
- Create per-project isolated development environments
- Load secrets for deployment
Voici quelques exemples concrets de mon utilisation de direnv :
- chargement automatique des paramètres de configuration et secret pour :
source .secret
export SCW_DEFAULT_ORGANIZATION_ID="...." # Get it, in https://console.scaleway.com/organization/settings
export SCW_ACCESS_KEY="..."
# This variable environments are used by Grafana Grizzly
export GRAFANA_URL=http://grafana.$(terraform output --json | jq -r '.server3_public_ip | .value').nip.io
export GRAFANA_USER=admin
export GRAFANA_TOKEN=password
- dans un projet Javascript :
export POSTGRES_ADMIN_URL="postgres://postgres:password@localhost:5432/myapp"
export POSTGRES_URL="postgres://webapp:password@localhost:5432/myapp"
export SMTP_HOST="127.0.0.1"
export SMTP_PORT="1025"
export SECRET="secret"
export APP_HOSTNAME="localhost"
export MAIL_FROM="noreply@example.com"
Les fichiers .envrc
sont des scripts shell, il est possible comme dans l'exemple au-dessus, d'utiliser source .secret
pour charger un autre fichier.
Je versionne toujours le fichier .envrc
, tandis que j'ignore (.gitignore
) les fichiers .secret
contenant des informations sensibles qui ne doivent pas être publiés dans le repository git.
Après avoir installé un development kit, j'indique à l'utilisateur les instructions à suivre pour installer les éléments de base du projet, comme Mise, Docker…, et la mise en place des secrets.
Mon objectif est ensuite de permettre à l'utilisateur de l'environnement de développement d'interagir avec des « scripts helpers » sans nécessiter de configuration préalable, simplement en entrant ou sortant des dossiers. Les dossiers sont utilisés comme « workspace contexte ».
Voir aussi : development kit skeleton d'installation de direnv
À la recherche d'un environnement de développement sans le savoir : mes années 1999-2008
Je pense que je m'intéresse au sujet des "development environment" ou development kit depuis 1999.
À l'époque, même si je ne connaissais pas encore ces concepts, j'en ressentais déjà le besoin.
Par exemple, lorsque j'ai voulu contribuer au projet KDE, je cherchais des solutions et des bonnes pratiques pour organiser ma station de travail de manière à pouvoir compiler et installer KDE sans risquer de casser mon environnement de bureau.
Malheureusement, je n'y suis pas parvenu 😔.
Avec le recul, je réalise que ces pratiques étaient souvent transmises de manière informelle, principalement par des échanges oraux ou via des messages sur IRC. En somme, il s'agissait d'un véritable "bouche-à-oreille" numérique.
Je pense que la majorité des développeurs devaient faire face aux mêmes difficultés. Je pense aussi qu’ils devaient prendre beaucoup de temps à trouver leur propre méthode, année après année.
J’en ai eu une fois la confirmation. En 2002, je suis allé au FOSDEM, pour rencontrer entre autres David Faure, un core développeur français de KDE.
J’ai échangé avec lui et il m’a montré de nombreuses astuces qu’il utilisait… je n’ai pas tout compris, je n’ai pas réussi à les retenir…
J’en ai conclu que les développeurs avaient sans doute chacun leurs propres méthodes de développement non documentées.
Question qui me vient alors à l’esprit : alors qu'ils contribuent à des logiciels libres et partagent leur code source, pourquoi les développeurs ne partagent-ils pas aussi leurs environnements de développement ?
Journal du mercredi 06 novembre 2024 à 14:18
Je viens de réfléchir à l'usage des termes "development environment" et "development kit".
Je pense que le dépôt gitlab-development-kit
est un "development kit" qui permet d'installer et configurer un "development environment" pour travailler sur le projet GitLab.
Journal du vendredi 13 septembre 2024 à 10:23
Après une mise en pratique plus approfondie, la technique présentée dans pnpm workspace et Docker build n'a pas fonctionné comme je l'attendais.
À cause de cette ligne du /demosite/pnpm-lock.yaml
:
dependencies:
gibbon-replay-js:
specifier: 0.2.0
version: link:../packages/gibbon-replay-js
Pour générer un fichier pnpm-lock.yaml
qui contient :
gibbon-replay-js:
specifier: 0.2.0
version: 0.2.0
j'ai créé un script nommé demosite/scripts/generate-local-pnpm-lock-file.sh
qui contient :
#!/usr/bin/env bash
# This script generates a pnpm-lock.yaml file in the local directory,
# without including dependencies from workspace projects.
# For example, the version of gibbon-replay-js installed is the version
# published on npmjs.
# This point is crucial to ensure the correct operation of the docker build
# command when creating the Docker image of the demo-site project.
set -e
cd "$(dirname "$0")/../"
export npm_config_link_workspace_packages=false
export npm_config_prefer_workspace_packages=false
export npm_config_shared_workspace_lockfile=false
pnpm install --lockfile-only
Cela me permet de générer un fichier pnpm-lock.yaml
qui sera présent dans le dossier /demosite/
et utilisé lors de l'exécution de Docker build
.
En complément de cela, j'utilise les paramètres suivants dans /demosite/.npmrc
:
link-workspace-packages=true
prefer-workspace-packages=true
shared-workspace-lockfile=true
cela permet en phase de "développement", c'est-à-dire en dehors du build Docker, d'utiliser le fichier pnpm-lock.yaml
à la racine et la version locale du package packages/gibbon-replay-js
.
Tout cela me paraît un peu complexe, mais pour l'instant, je n'ai pas trouvé de méthode alternative permettant de configurer un environnement de développement répondant à ces deux exigences :
- En mode développement, utiliser directement le code du
packages/gibbon-replay-js
sans qu'aucune action ne soit requise de la part du développeur. - Pouvoir générer l'image Docker en une seule commande.
Je suis ouvert à toute suggestion 🙂 (contact@stephane-klein.info).
Journal du dimanche 25 août 2024 à 11:00
Alexandre m'a fait découvrir la fonctionnalité Compose Watch ajoutée en septembre 2023 dans la version 2.22.0
de docker compose.
Compose supports sharing a host directory inside service containers. Watch mode does not replace this functionality but exists as a companion specifically suited to developing in containers.
More importantly, watch allows for greater granularity than is practical with a bind mount. Watch rules let you ignore specific files or entire directories within the watched tree.
For example, in a JavaScript project, ignoring the node_modules/ directory has two benefits:
Performance. File trees with many small files can cause high I/O load in some configurations
Multi-platform. Compiled artifacts cannot be shared if the host OS or architecture is different to the container
-- from
Je suis très heureux de l'introduction de cette fonctionnalité, même si je n'ai pas encore eu l'occasion de la tester. Bien que je trouve qu'elle arrive un peu tardivement 😉.
Je suis surpris d'observer que cette fonction a généré très peu de réaction sur Hacker News 🤔.
Je n'ai rien trouvé non plus sur Reddit, ni sur Lobster 🤔.
Sans doute pour cela que je n'ai pas vu la sortie de cette fonctionnalité.
Je pense avoir retrouvé la première Pull Request de la fonctionnalité compose watch : [ENV-44] introduce experimental watch command (skeletton) #10163
.
Je constate que compose watch est basé sur fsnotify.
Je constate ici qu'un système de "debounce" est implémenté.
Je pense que c'est cette fonction qui effectue la copie des fichiers, mais je n'en suis pas certain et je ai mal compris son fonctionnement.
Entre 2015 et 2019, j'ai rencontré de nombreux problèmes de performance liés aux volumes de type "bind" sous MacOS (et probablement aussi sous MS Windows) :
volumes:
- ./src/:/src/
Les performances étaient désastreuses pour les projets Javascript avec leurs node_modules
volumineux.
Exécuter des commandes telles que npm install
ou npm run build
prenait parfois 10 à 50 fois plus de temps que sur un système natif ! Je précise que ce problème de performance était inexistant sous GNU Linux.
Pour résoudre ce problème pour les utilisateurs de MacOS, j'ai exploré plusieurs stratégies de development environment, comme l'utilisation de Vagrant avec différentes méthodes de montage, dont certaines reposaient sur une approche similaire à celle de Compose Watch, c'est-à-dire la surveillance des fichiers (fsnotify…) et leur copie.
N'ayant trouvé aucune solution pleinement satisfaisante, j'ai finalement adopté la stratégie Asdf, puis Mise, qui me convient parfaitement aujourd'hui.
Cela signifie que, dans mes environnements de développement, je n'utilise plus Docker pour les services sur lesquels je développe, qu'ils soient implémentés en JavaScript, Python ou Golang...
En revanche, j'utilise toujours Docker pour les services complémentaires tels que PostgreSQL, Redis, Elasticsearch, etc.
Est-ce que la fonctionnalité Compose Watch remettra en question ma stratégie basée sur Mise ? Pour l'instant, je ne le pense pas, car je ne rencontre aucun inconvénient majeur avec ma configuration actuelle et l'expérience développeur (DX) est excellente.